Aux arènes d’Arzacq, par un beau soir de juin,
Le mouvement sportif, « un pour tous, tous pour un »
Célébrait ses héros. Non pas ses médaillés,
Pas la petite élite, déjà d’honneurs comblée,
Mais ses héros de l’ombre, fidèles besogneux,
Chaque jour à l’ouvrage, efficaces et teigneux.
Le Conseil général, dans ce charmant décor,
Décernait les fameux trophées des Paillous d’or.
Et parmi la vingtaine de bénévoles choisis,
Pour la première fois, la spéléo aussi,
Fût à l’honneur, et Paul, eût la tâche aisée
De remettre à Michel le prestigieux trophée.
Nul ne le méritait plus que Michel Lauga,
Et cependant, nombreux sont ceux qui ne l’ont pas
Et qui pourtant l’auraient mérité tout autant,
Bénévoles de l’ombre, dispendieux de leur temps.
Tant il est vrai que ce qu’ensemble nous faisons
Est bien le résultat de communes actions.
Aux prochaines JNS, qu’Oloron organise,
Chacun pourra enfin contempler à sa guise
Le rutilant trophée que Michel vous dédie,
Vous, tous les spéléos de l’ombre, mais sans qui
Rien n’eût été possible, rien ne fût arrivé,
Ni topo, ni secours, ni stage, ni expé.
Ce trophée, c’est le vôtre. Oui, Michel l’a eu, mais
Rien ne lui plairait plus que de le partager.
Plutôt que de le mettre en vue dans son salon,
Michel, dans un très grand élan d’abnégation,
Voudrait que la statue ornât une corniche
Une alcôve, un boyau ou encore une niche
Judicieusement choisie dans une cavité
Où tous les spéléos viendraient la contempler.
Gageons que ce sera, à l’automne prochain,
L’occasion pour nous tous d’un excellent festin,
Et surtout d’un moment de franche rigolade,
Tant l’aspect du trophée tient de la galéjade.(voir photo ci-jointe)
Yves Bramoullé